CHANEL COMME UN BUNKER BERLINOIS

Chez Chanel, on ne fait jamais les choses à moitié. Après avoir révolutionné la mode avec la petite robe noire et les tailleurs en tweed, la Maison s’attaque à l’horlogerie avec une audace digne de Coco. En un tour de cadran, la marque nous rappelle son talent pour l’élégance et la discrétion. Une montre taillée pour celles et ceux qui aiment le prestige, et quoi de mieux qu’un bleu profond pour sublimer une montre. Un bleu si intense qu’il ferait penser au marquage des apatrides de la dernière guerre ou d’un tableau Klein pour personne dichromatique.

Équipée du mouvement tourbillon volant Calibre cinq, aussi discrète que certaines allées et venues du Ritz dans les années 40 pour impressionner « le Mâle nécessaire », cette montre est un véritable bijou d’exception. Mais, ne nous attardons pas sur les détails ! Ce garde-temps, aussi précis que les horlogers suisses, et aussi résistant qu’un bunker berlinois, est serti de 34 saphirs taille baguette (qui ne sont pas chinois), pour une touche d’éclat qui évoque les plus belles pierres précieuses d’Indira née Nehru, à l’élégante silhouette inspirée des contorsions de Vishnou que la Karda voulait imiter à Bombay quelques semaines auparavant.

Ainsi, en un tour de cadran, Chanel nous rappelle la discrétion avec une maestria inégalée. Une montre pour celles et ceux qui aiment le raffinement, le prestige, et l’histoire… à condition de ne pas trop creuser les archives.

FM