ÉLÉVATION VERS LA BRETAGNE ETERNELLE

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Le rotor vibre et son frémissement, comme une aile d’acier, appelle au voyage, et déjà le vent caresse la carlingue de ce souffle chaud de début du printemps. Le sol s’efface et s’éloigne en un murmure, laissant s’effriter le poids du quotidien. L’hélicoptère s’élève, sylphide des airs, oiseau mécanique glissant vers l’azur immense, vers l’éternité d’un ciel sans fin jusqu’à la forêt de Brocéliande.

Sous nos pieds, la terre s’ouvre en mosaïque vivante, tissée d’émeraude et d’or fauve. L’horizon, insaisissable et souverain, se dresse comme une promesse, un appel sur lequel le temps suspend son vol.

Le soleil, complice silencieux, étire l’air en une transparence cristalline. Pas de nuages ou de flocons d’écume céleste ce matin, et tandis que la mer, scintillera bientôt, elle étendra son bras jusqu’au bord du monde. Là-bas, déjà, la Bretagne éternelle s’éveille, vêtue de vents et de légendes, baignée d’embruns et de mystères, avec ses maisons de granite frémissantes sous la caresse du sel.

Dans ce ballet céleste, je deviens Icare sans crainte, porté par l’ivresse du vol, ivre de lumière et de hauteur. Chaque battement de pales résonne comme un poème, une ode à la liberté pure, à la danse sacrée du ciel et de la mer. Et tandis que le week-end se dessine dans l’infini, il n’a d’autre frontière que l’appel du large, avec nulle autre boussole que l’écho du vent.

FM