ANDERSON LE CHAOS STYLISTIQUE ANNONCÉ

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Prodige de la mode qui a dû un jour se réveiller en se disant : « Et si je faisais de la mode un vaste terrain de jeu où plus rien n’a de sens, mais que tout le monde applaudit ? »

Né en Irlande du Nord, un endroit rêvé pour développer une sensibilité aux drapés type tartan, la terre du whisky où la couture est un clan. Il fait ses classes au London College of Fashion avant de lancer JW Anderson en 2008. Son idée était de fusionner masculin et féminin, réinventer les codes du genre et, soyons honnêtes, semer une joyeuse pagaille dans les dressings qui sont dorénavant interdits aux États-Unis. Très vite, il se fait repérer pour son sens aigu du « Pourquoi faire simple quand on peut compliquer ? » et son amour pour les vêtements qui défient la gravité et le bon sens, et de son amour pour Hécate déesse de la mythologie amoureuse de la Lune et de la magie.

Loewe, cette marque de maroquinerie espagnole qui décide en 2013 qu’il est temps d’abandonner son image de vieille maison chic et d’inviter Anderson à foutre le bazar avec son esthétique expérimentale. Le résultat ? Des sacs qui ressemblent à des puzzles, des pulls qui semblent tricotés sous acide, et des publicités dans lesquelles on se demande si le styliste et le photographe n’avaient pas passé une soirée avec Elon Musk avant le shooting. Et pourtant… la planète mode en redemande, aller savoir pourquoi.

Et comme Jonathan aime les défis, il enchaîne les prix comme un influenceur qui collectionne les placements de produits : British Fashion Awards, Designer de l’année, et probablement bientôt un Oscar pour son rôle principal dans « Comment hypnotiser Bernard Arnault pour qu’il me donne Dior ». Parce que oui, la rumeur court, galope même : il serait en lice pour remplacer Maria Grazia Chiuri chez Dior. Après avoir transformé Loewe en temple de la hype, pourquoi ne pas faire subir le même sort à Dior, Non ?

On imagine déjà des tailleurs déconstruits, des robes de soirée qui ressemblent à des installations d’art contemporaines et, bien sûr, des chaussures qui n’ont pas l’air d’être faites pour marcher, mais franchement, pourquoi marcher quand on peut flotter sur son égo ?

Alors, Dior + Anderson, un mariage parfait ou accident de mode annoncé ? Une chose est sûre : que ce soit un coup de génie ou un chaos vestimentaire, on va bien se marrer.

FM