McQUEEN L’ÉCLAT D’UN AUTRE TEMPS
Dans l’ombre mouvante des siècles tissés, brille un vestige des années 80, un prince des étoffes rêve de styliste, où l’Irlandais Sean McGir, avec les yeux de McQueen, sculpte le sublime dans une révérence ciselée de brandebourgs et d’or sur des étoffes d’apparat. Ombre et lumière, velours en murmure, chants éteints d’anciennes batailles, leurs galons frémissent, le passé tressaille, quand un ange descend avec ses ailes de laine et son satin duchesse en frisson d’éternité.
Suivent alors les chemises d’antan, dentelles en prière, cols hauts dressés en fraise recomposée, chaque pli danse sous la lumière tremblante, ode au XVIIIe, éclats de l’illustre élégance des hommes Français. Lignes victoriennes, manteaux sculpturaux, épaules en majesté, corsets en serment, l’histoire se grave dans la soie et le temps.
Mais, sous le faste et ces échos d’empire, une flamme danse et une étoffe s’enivre, c’est l’âme rebelle, le fil de la fusion du siècle et de l’instant, McQueen funambule du temps, et probablement la plus belle collection de Paris Fashion Week qui aura échappé à ceux qui narrent la mode.
FM