TROIS CLOWNS POUR UN MONDE EN FEU

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Dans le grand cirque mondial, trois artistes tiennent le chapiteau d’une main de fer, chacun rivalisant de pitreries et d’abus de pouvoir. Observateurs superficiels de poncifs démodés de narration commune et dépourvus de caractéristiques, avec des notes ordurières et exacerbées en pente abrupte à des saletés si basses que parfois, on se croirait dans une maison blanche d’un recueil scatologique.

D’abord, le petit voyou de Saint-Pétersbourg, souche originelle de la connerie, propulsé par un concours de circonstances à la tête de son État. Et par peur panique de perdre son trône, il a réécrit les règles du jeu pour s’assurer un règne jusqu’en 2036, transformant ainsi la démocratie en spectacle de marionnettes où il tient toutes les ficelles de vieux Tampax déjà utilisés. Gare à celui qui voudrait couper son cordon : il risque de finir en cellule ou en exil, avec un mystérieux thé radioactif comme dernier toast.

Ensuite, le fils à papa de Brooklyn, « burnologue » de son état, élevé dans l’ombre d’un père marchand de biens pour qui expulser les Noirs des immeubles insalubres était un sport familial. Il a grandi en lorgnant Manhattan comme le seigneur sur Tiffany, convoitant un diamant. Homophobe et misogyne jusqu’au bout de sa cravate rouge, il s’est pourtant offert les services d’un avocat homosexuel pour l’aider à se tirer des pires embrouilles. Comme quoi, ses convictions tombent là où commencent ses intérêts.

Et enfin, l’excentrique, à l’âme échappée de l’asile « PayPal », milliardaire et auto-proclamé génie, mais incapable de construire un grille-pain sans exploiter une armée d’ingénieurs. Ce puceau de la pensée en est à son quatorzième enfant et aucun n’est de lui, mais qu’importe, l’égo est satisfait. Il rêve de Mars, une planète sur laquelle il fait entre -20°C et -150°C, prélude selon lui à la conquête du grand vide intersidéral, où il fait en réalité -500°C (détail technique, mais quand on flotte dans l’illusion, à quoi bon la réalité ?). Pendant ce temps, ici-bas, il prêche le transhumanisme et l’éveil métaphysique sous Méta, tout en exploitant ses ouvriers comme un vulgaire esclavagiste 2.0.

Trois clowns, trois ambitions délirantes, et un monde qui vacille entre guerre, inégalités et fuite en avant technologique. Ce n’est plus un spectacle, c’est une tragédie burlesque. Des chacals de la liberté posthume qui continue leur besogne qui est de ramasser les crétins qu’ils ont formés à leurs bottes pour un téléphone portable. Des idiots en purgation que seuls quelque courageux pourront arrêter.

FM