ENTRE MODE ET SMASHES MARKETING

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Dans l’arène ocre de Roland-Garros, où les balles fusent et les poses des bimbos se figent, Lacoste a dévoilé sa nouvelle collection, sous l’œil perçant de l’Oscarisé Adrien Brody, acteur de son état et « Brutaliste » à ses heures, et d’Alexandre Dumas, revenant de l’au-delà sur un stand de polos à 250 euros, un must !

Le crocodile semble ici avoir opté pour la couture de « Sahara Burton » qui prêche dans le désert. Les spectateurs, davantage habitués à pratiquer le coup droit du brunch dominical qu’à transpirer sur un court en terre battue, ont admiré la collection d’un regard approbateur, oscillant entre le « Ah, c’est chic » sans vraiment de conviction.

Mais, où sont la grandeur et la férocité du crocodile ? Ici, seulement un vestiaire dans lequel on s’imagine plutôt discuter du « Croquenot Deal » qu’autre chose. Peut-être que le « Miney », s’il devait aujourd’hui ourdir sa vengeance, troquerait sa cape contre un polo blanc, sobre, mais onéreux, symbole d’une élégance feutrée, plus propice aux loges VIP qu’aux affrontements épiques avec le procureur « Vile fort ».

Lacoste, jadis mousquetaire des courts, devient-il un simple badge de reconnaissance pour spectateurs qui méditent en terrasse un Spritz à la main, pas réellement émoustillant.

FM