HERMÉS LE CUIR ENTRE ÉLÉGANCE ET CAVALCADE
Sous l’éclat des projecteurs de la Garde Républicaine et l’ancienne caserne des Célestins, Nadège nous donne un frisson de cuir proche du monastique. Elle tire le miroir du temps, pour un reflet fidèle que le vintage flamboyant ne renierait nullement. Une tendance qui s’enroule sur un souffle de soie sur la peau noir du temps. Le printemps à venir dansera avec des blousons et des manteaux comme des voiles prêtes à s’ouvrir, tailleurs sculptés et audacieux manteaux pour une femme en peau « d’agneau plongé », dans un bain de sexualité, pour la journée de la femme. Cela a du sens.
Cette enceinte, où tous les gardes ont assuré, depuis les premiers rois francs, la protection des hautes autorités de l’État et de la Ville de Paris, offre une place prestigieuse de la République que le seigneur des Arnault ne pourra pas s’approprier. Les pas des mannequins martèlent un sol d’un manège terreux, pour un labyrinthe d’allure souveraine qui file la route d’Ariane. Les silhouettes fuyantes, comme pour ne pas voir les détails, mais croyez-moi, ceux-ci sont parfaits. Une chemise d’agneau aux reflets miroitants et des gants sans fin, caressent le cachemire drapé dans l’ombre d’un désir.
Le Denim et le cuir s’entrelacent, avec la couleur cyprès verte, pour un soupçon d’étrange, une mode qui ose, sans s’excuser. Le tout nouveau petit sac, pas beaucoup plus grand qu’un porte-monnaie, était porté en bandoulière avec de nombreux looks, et dicte la note, et l’esprit équestre. Hermès, empire du beau et du vrai, habille le vent, sculpte le temps par un souffle qui ne manque pas d’effet.
FM