UN INTELLIGENCE MODOLOBOTOMISÉE
Voici donc l’intelligence artificielle qui nous promet un avenir radieux ! Cela va-t-il changer notre vie de mettre à notre disposition une intelligence sans intelligence ? Alors que l’on nous vend l’IA comme une technologie révolutionnaire, capable d’anticiper nos moindres désirs, on passera surtout notre temps à se commander des objets absurdes parce qu’on aura cliqué une fois par hasard sur une publicité. Résultat : après avoir cherché un livre sur le Kamasutra, Amazon vous proposera une bimbo géante en latex, j’aurais plutôt dit en « silicone ».
Combien souffre ce monde pour devenir celui de l’homme « robot-lobotomisé » ? Comment ne pas voir une sorte de fatalité pour nous vendre une magie obscure qui ouvrira l’aile d’un Phoenix, qui finalement ne renaîtra jamais !
Nonobstant, les assistants vocaux seront censés nous faciliter la vie : vous leur demanderez d’éteindre la lumière, ils lanceront une playlist “Ambiance boîte de nuit”. Vous voudrez mettre un rappel pour “appeler Mamie”, ils noteront “appelez Ma Mie ” et appelleront votre maitresse. Ils liront bientôt sur les lèvres. Vous imaginez ? Nous serons tous gynécologues, et produiront de futurs designers d’aires d’autoroutes bulgares.
Nous vivrons bientôt dans la terreur de prononcer un mot de travers, de peur que l’IA décide de commander 20 kilos de farine et trois Tesla avec un moteur qui fonctionne au Zyklon B, un futur filtre à l’intelligence.
On nous dit que l’IA sera au service de la santé, de la sécurité et du bien-être… Mais, que se passera-t-il quand votre frigo intelligent vous privera de chocolat parce qu’il aura décidé que votre taux de glycémie est trop élevé, ou que votre voiture autonome refusera d’avancer parce qu’elle a repéré un pigeon à 250 mètres, et que, par principe de précaution, elle ne voudra pas prendre le risque de le tuer.
Dans quelques années, l’IA sera partout, et on devra jongler entre des notifications incessantes et des décisions algorithmiques incompréhensibles réalisées par des petits génies informaticiens qui, eux, restent devant leur « PlayStation » 18 heures par jour et qui n’ont ni copine, « à part la veuve poignet », ni vie sociale.
Bref, l’IA nous promet un avenir plus intelligent… Mais, surtout beaucoup plus absurde, et c’est probablement pour cela que notre président en fait la promotion. Quand je n’aurai plus qu’une paire de fesses pour penser, j’irai l’asseoir sur la tête d’un « Must ».
FM