META RAY-BAN
Quand la réalité augmentée rencontre la réalité frustrée, voici l’histoire où quand le Père Noël (ou plutôt un être cher qui veut manifestement tester ma patience) m’a offert une paire de lunettes Meta, Ray-Ban. Une immersion totale dans un monde où mes yeux deviennent des écrans, et où la technologie fusionne avec mon style. La réalité ? Une immersion totale dans un monde physique où je me bats avec une application capricieuse, et où la technologie fusionne surtout avec mes nerfs.
Dès l’ouverture du paquet, je suis conquis : une belle monture, un design élégant, les Wayfair de Gary Grant dans « La Mort aux trousses » conçues pour me donner un air de génie de la Silicon Valley en vacances à Saint-Tropez avec mes potes Russes.
Cependant, avant même de pouvoir jouer au cyborg, il faut passer par la configuration : application à télécharger, compte à créer, mise à jour à faire… Entre deux redémarrages, et un mot de passe oublié, je ressens une connexion profonde avec mon ancêtre, l’homo sapience qui, a aussi dû lutter pour survivre, mais face à des loups et non à une boîte de dialogue.
Une fois les lunettes opérationnelles, je tente une première commande vocale : « Fais une photo ». Silence. Puis : « HEY META, FAIS UNE PHOTO ! ». Résultat : je viens de réveiller mon chat, et ma voisine pense que je parle à ma maitresse » Hey Meta, mets ta combinaison en cuir ». Finalement, après trois essais et une prière à Hermès « Dieu du voyage et des communications », la photo se déclenche… et sur le mur, « horreur », c’est moi dans le miroir !
Ces lunettes promettent de me donner des infos en direct sans sortir mon téléphone. Super ! Sauf que les notifications apparaissent à des moments complètement inopportuns. Exemple : en pleine conversation avec ma belle-mère, un message surgit -30% sur « les godemichets ». Merci, Meta, pour cette intervention opportune dans ma vie privé.
Et quand la Silicon Valley annonce une autonomie « correcte », cela veut dire en langage marketing que tu regardes trois stories Instagram et prends une photo de ton café. Tu te retrouves aussi aveugle que Maître Yoda sans ses lunettes. En fait, les batteries ont été améliorées par rapport à la première version.
Révolutionnaires ? Oui, dans le sens où elles transforment mon quotidien en une suite d’expériences rocambolesques et de frustrations technologiques. Mais, elles me permettent aussi de vivre un grand moment de science-fiction en me demandant si je ne suis pas déjà un personnage de « Black Mirror ». Bref, merci Père Noël, je t’enverrai un message vocal… dès que mes lunettes voudront bien l’entendre ! Mais à part cette galéjade pour vous faire rire, finalement, après avoir dompté la bête, c’est un produit formidable que j’apprécie beaucoup. Et puis cela vous évitera de vous faire voler votre téléphone portable dans la rue, c’est déjà pas mal !
FM