ASHI STUDIO BY MOHAMMED
Dans l’ombre feutrée d’un boudoir interdit, où les chuchotements effleurent les murs cramoisis, une collection s’élève, sulfureuse et divine. Ici, la Haute Couture s’abandonne aux songes nocturnes des bourgeoises de mauvaise vie, tissant une romance entre le mystère des maisons closes et l’excellence du savoir-faire ancestral.
Les silhouettes surgissent comme des mirages de satin duchesse et d’or, emprisonnées dans des corsets arachnéens, brodés de fils précieux. Chaque pièce est un murmure du passé revisité, où le faste des courtisanes rencontre l’architecture théâtrale d’une mode sculpturale. Entre Franck Sorbier et Guo Peï, la collection joue sur le fil du paradoxe : opulence et rigueur, décadence et maîtrise, volupté et structure.
Dans cet antre de mousseline et de secrets, chaque couture est une promesse, chaque drapé un soupir. La technique est irréprochable, sculptant la silhouette avec une précision chirurgicale, tandis que l’inspiration est un écho des nuits passées, où les âmes errantes se parent pour séduire. Cette collection est une cérémonie. Un rituel où la femme drapée d’un luxe interdit, d’une élégance transgressive devient un sortilège, un frisson sur la peau, un hommage à celles qui, dans l’ombre, ont toujours su briller. Définitivement, j’aime la féminité ?
FM