VALENTINO LE VERTIGE DES IMPOSSIBLES
Vertigineux, et en grimpant dans les gradins dans une obscurité quasi complète, j’ai failli tomber et me casser le col du fémur, sous les soundboks qui diffusaient une musique insoutenable, sorte de bruit d’usine de l’oligarque Giovanni Agnelli. Des mots en vrac apparaissent sur le rideau noir. La première robe digne des derviches tourneurs aux motifs vitraux de la Saint-Frusquin pour un moment de couture théâtrale et religieusement vôtre.
La mixologie de sa grand-mère est de retour, et les bimbos penseront que ce terme saugrenu veut dire qu’elle aime les diverses partenaires bien mixés. Mais, quand vous voyez les vêtements de Michele : crinolines et vieilles dentelles de la cour d’Espagne et de la peinture de Goya réunies, il avait dû déjeuner avec les Maria Grazia.
Après le défilé, Alessandro Michele expliquait avoir découvert des archives dans la maison, entre autres des robes faites pour un petit marquis, Jean-Paul « Bel Mondo » les cultivés apprécieront.
J’aurais plutôt appelé la collection « Renaissance ». Entre le film de cap et d’épée, et le carnaval de Venise, peu de chance que cela se vende en boutique, à part seulement pour ceux qui veulent aller au carnaval. Vertigineux ! un titre bien à propos pour une collection, où vous avez peur de perdre pied devant un spectacle affligeant, mais c’est la haute couture. Alors, tout est permis !
FM