RICK OWENS QUAI DES BRUMES
C’est l’hymne de Bowie « Heroes » qui retentit sur des manteaux dramatiques à col montant et silhouettes surnaturelles devant la tour Eiffel qui émerge. « La dame de faire » est de retour dans une brume, où une silhouette apparait dans ce tendre matin d’hiver. Les muses de Rick marchent pour embrasser un rêve éphémère, d’un voile de mousseline inexistant qui souffle sur les étoffes sans dentelle. Les pas résonnent sur les pavés du palais du Trocadéro, et sous la grisaille, les tenues semblent danser d’un mystère tissé d’ombre et de lumière. Et quand la brume s’étire, comme un fil soyeux d’un ciel nébuleux, il dessine souvent des plis parfaits.
Sur le podium, la nature défile, calme et stylée. Chaque goutte de création est suspendue, comme une perle au bout d’un pénis, habillant la prochaine aube d’une grâce éternelle. C’est la création d’Owens, la nouveauté dans la continuité, comme son copain le Marrant. Certains pensent que la vie est une condamnation à « mode », d’autres ne l’ignorent pas, mais n’y pensent pas.
FM