VUITTON MODERNA BARCELONA

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Dans le parc, les glycines frissonnent, étirant leurs frêles bras de jeunes filles, qui se réveillent d’un court sommeil, sous les céramiques d’émeraudes qui donnent cette lumière extatique du lieu. Le Park Güell est un enchantement, une rêverie pour promeneurs, qui coiffe avec le peigne radieux du soleil sa chevelure fleurie d’où nait le chant des oiseaux. Un lieu privilégié ce soir, sous un coucher de soleil parfait, acheté par le seigneur, pour le défilé « Croisière 2025 » de Louis Vuitton.

Nicolas Ghesquière poursuit sa recherche architecturale, et nous fait découvrir ainsi le patrimoine fou d’Antoni Gaudí ; génie qui s’est approprié un Art Nouveau, qu’on appelle ici en Espagne, « Modernisme ». Les arêtes et les colonnes sont comme des organismes, qu’on pourrait croire, presque vivants, et les couleurs dévoilent et répandent par poignées l’essaim de leurs parfums.

Entre « tailoring » structuré et silhouettes flamboyantes sublimées de terre obscures, Nicolas imprègne son univers créatif d’influences espagnoles, soulignant les contours d’une allure que Moschino, en son temps, avait esquissé. Chapeaux cavaliers légèrement inclinés, sur des manteaux et des robes aux lignes et courbes, d’une Andalouse aux seins brunis, pâle comme un beau soir d’automne, lorsqu’en tirant son bas de soie, elle fait ployer son flanc et craquer son corset de satin, comme aurait pu dire Alfred de Musset.

Gaudí, dans les yeux de Nicolas, c’est un monde en soi, un regard singulier et fascinant, et surtout la façon unique dont un architecte a façonné la personnalité d’une ville. « Avec les bimbos rémunérées de service, de Léa Seydoux à Sophie Turner, ainsi que Zaho de Sagazan, ces plantes qui sourient à la lueur du jour, et à l’approche d’une « Capucine » offerte par le seigneur, voilà une collection croisière qui ne touche pas le sublime, mais qui frôle le désirable.

FM