VERSACE VÉNITIEN PLURIEL
Quand Donatella Versace transforme votre literie en haute couture : la mode atteint-elle son paroxysme ou son point de non-retour ? Mais, pour Bob, l’homme qui, béni des dieux du kitsch, a regardé une tringle à rideaux et s’est dit : « Tiens, et si je faisais une robe pour Scarlett Honiara. Résultat : une parodie légendaire « d’Autant en Emporte le Van » concept à la Jacques Mumuse. Mais, si Mackie a osé détourner la déco de salon de Donatella Versace, alors, oubliez le concept de « dressing-room ». Bienvenue dans l’ère du « bedroom chic » !
Festival de baroque ! Des imprimés tellement audacieux qu’on se demande si le papier peint d’un hôtel vénitien des années 80 n’a pas servi de mood board. Sur des leggings, des patineuses sculptées, « car on ne patine pas avec l’amour », des chemisiers à manches « gigot d’Agneli ».
La mode masculine, avec chemises flashy et accessoires dorés digne d’un rappeur nostalgique des années 90. On a même eu droit à des t-shirts et des jeans pailletés, pour ceux qui veulent scintiller sans raison valable. Pour parfaire cette ode au maximalisme, des banquettes chauffantes et des couvertures rococos ont été mises à disposition. Oui, on frôle l’expérience thermale, et pour ma voisine bimbo demi-mondaine, « enfin chaude ».
Bien sûr, on pourrait accuser Versace de recycler le passé… mais quel passé ! Entre clins d’œil assumés aux collections de 1991, 1997 et 1998, la maison a transformé le vintage en nostalgie flamboyante.
FM