UNE CORYNITE CE COLIBRI

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Souvent le hasard est le travestissement favori du destin, car après avoir réservé dans un restaurant qui était fermé, le sort nous a menés au « Colibri ». Un restaurant qui redessine au pinceau l’Art Nouveau de Michel Guérard, « remettant Raymond Poincaré aux oubliettes », et dans un décor que le « Cheval Blanc » du Seigneur des Arnault ne renierait pas.

C’est dans la ville médiévale de Dinan que le patron a lancé ses amarres après être parti pendant 20 ans voir ailleurs dans la ville de la grosse pomme. C’est donc riche de ses expériences d’aventurier qu’il revient dans sa ville natale avec un concept « Le Colibri » ; un estaminet pensé et conduit comme un bolide américain, et le si brillant V8 d’une Corvette de 1953.

Un bistrot où l’on défend la Gaule, et la gaule justement, nous l’avons eu à l’arrivée du « Thon ». Je ne parle pas de ma bimbo qui m’accompagnait ni à ma gauche de la rose assise langoureusement dans le fauteuil d’Emmanuelle. Adresse à faire impérativement connaître aux gens de goût, car voilà un festin sans accro et sublime avec sa terrasse et son jardin d’hiver. C’est quand même la ville et la dernière demeure de Du Guesclin que diable ! « Tu es en déclin, » me tartine la bimbo qui m’accompagne ? J’ai pensé que dans ce décor médiéval, elle était comme une tâche et que la seule époque où elle serait vraiment à sa place, c’est au jurassique, au « néant dotal ».

FM