UN HOTEL FACE A LA SAMARITAINE

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La guerre des Hôteliers est déclarée entre l’ancien immeuble de C&A, symbole de la mode poubelle et destructeur de la nature, et le fleuron de la Dame du Châtelet, Delphine de La Samaritaine. Mais, qui a eu l’outrecuidance de se poster aussi prêt de la machine à cash du seigneur  ? L’immeuble de C&A, rue de Rivoli avec son histoire et son architecture, empreinte de nostalgie, est en ce moment restauré et rénové pour accueillir des boutiques de luxe et un espace commercial haut de gamme, offrant ainsi un contraste saisissant avec le bâtiment moderne et emblématique de la Samaritaine, propriété du géant du luxe LVMH.

Ce bâtiment a été édifié en 1927 à l’initiative de l’industriel Armand ESDERS, membre du cercle nautique, qui en a assuré l’implantation, le financement et défini le style en faisant rajouter au projet initial, un toit « à la normande » rappelant la station balnéaire de Deauville, station pour laquelle il remplit le rôle d’un véritable mécène. Son inauguration s’est déroulée le 16 juin 1929, ancien immeuble du Groupe Boussac Prisunic, intéressant non ?

La famille propriétaire de l’immeuble n’a rien voulu savoir de l’offre mirobolante que certains lui ont proposé. Il y aura donc bien un hôtel de luxe et une galerie marchande sur ce lieu, nouveau triangle d’or de la vie Parisienne.

Mais, pourquoi l’appelle t-on le triangle d’Or ? À l’origine, cela faisait référence au triangle formé par trois villages médiévaux remarquablement bien conservés, et bâtis sur les éperons rocheux du Lubéron et des monts du Vaucluse, là où aujourd’hui tous les riches des boutiques du Seigneur ont leur maison de villégiature. Normal donc qu’un hôtel rue de Rivoli soit installé face à la Samaritaine. Les riches clients pourront ainsi slalomer entre les indigents qui dorment sur les bouches d’égout, et les petites voleuses Roumaines qui sévissent depuis des années.

FM

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