TEL PÈRE TEL FILS

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Tous les sujets, qui résultent d’un choix arbitraire, et non d’une nécessité vitale, produisent de la mode sans intérêt. Et la noblesse outragée, de ce duel féroce entre l’artiste modiste et le créateur de mode, entre l’aspiration solaire et la beauté, pour somme toute, est une fatalité de l’histoire. Il faudra attendre jusqu’à la toute dernière ligne de ce texte pour comprendre sans juger.

Voir le monde avec un chapeau est singulier, et pourtant la souveraineté de l’imagination fait loi, pour que la pensée s’y déploie avec une liberté et un bonheur qui sont la marque d’un véritable modiste. Il a chapeauté les têtes les plus célèbres du monde, dont celle de Sophia Loren, sa muse. Ses créations sont entrées dans la légende, et son fils Alexandre Barthet, en prenant la succession de son père, perpétue une lignée de créateur.

Mais, c’est avec du méthacrylate que le jeune Alexandre habille ses muses. Simple, mais surtout extraordinairement lumineux comme son père, il est multimatériaux, et pour le salon du chocolat, il avait réalisé « une merveille » en sucre. Le « Choixpeau » a toujours raison : mettez-le sur votre tête pour vous présenter comme un signe de reconnaissance, et si vous allez à Deauville, vous rejoindrez les splendides femmes de Kees Van Dongen. Merci à Alexandre de continuer l’œuvre de son père, la pomme ne tombe jamais très loin de l’arbre. Un père ne peut s’empêcher de craindre pour son fils », disait Victor Hugo. Je rassure Jean, de là où il est, car la joie d’un fils, qui retrouve la trace de son père, est une bénédiction.

FM »