CHANEL MÉTIER DARD D’ART

Aujourd’hui, déferle sur la côte de porc, ce mets préféré des Chinois, la maison Chanel qui fait couler les vêtements comme le Titanic sur un podium où les Alibaba et les quarante « Bandeurs » se rincent l’œil sur les filles de bonne famille d’Auteuil-Neuilly-Passy. Le chien de ma voisine, un « Chi Whouaf Whouaf », habillé en Chanel, se masturbe sur ma jambe sans vergogne. Espérons que la maîtresse n’aura pas la même idée à mon endroit, car ses ongles sont si longs et coupants que je finirai eunuque avant la fin de la soirée.

En « front row », des « you entubeurs  » de Hangzhou, cette ville connue pour son lac et ses travaux de dragage gigantesques réalisés sous la direction de Su Shi, un érudit célèbre qui fut préfet de région sous la dynastie Song, un érudit en Chine ! Ah oui, c’était en 1090.

Les demi-mondaines présentes au défilé hurlent de plaisir et d’envie à la vision du titre « Métier Dard ». Allez savoir pourquoi ? On est toujours étonné de l’auditoire des égéries de mode, car la mode est toujours menacée par ces insignifiantes.

Ce soir, dans les rues de la ville, les Bimbos britanniques défoncées à la bière, et roulant sur le trottoir, « bimbo qui roule n’amasse pas mousse », rempliront leur gorge d’avocaillons mal baisés, un vrai moment de luxe, de pochetronnerie si distingué !

Et concernant la collection très boutique, un magasin de sacs de luxe pour chinoises riches et milliardaires, qui veulent du prêt- à-porter pour les boîtes de nuit, mettant en avant un patronage mal fagoté. Un moment qui m’a étonné avec cet article dans « Rustica » qui titrait « Comment se faire grossir le melon ? » Mais, finalement, la certitude est l’ennemi mortel de la tolérance. Ces Chinoiseries nous donnent un luxe sans doute, et sans doute, il n’y a pas de mystère, et sans mystère, il n’y a plus rêve. Ici, le public, cerveau en main, filme et regarde par le prisme d’un téléphone portable, et même l’AI ne fera pas, de cette collection, un moment sublime.

Nous qui chérissons le luxe à la française, dans le sillon creusé par Louis XIV, celui-ci serait tout groggy d’apprendre que sa vision devienne le mètre étalon du luxe à la Chinoise. La route de la Ouah, n’aura pas lieu, une vraie déception.

FM