LA BÛCHERESSE DE NOËL J’ADIOR

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Depuis que je ne mâche plus mes mots, on boit mes paroles, mais j’en ai soupé des métaphores ! Voici donc la bûche de Noël de Christian Dior, sorte de bobine à enfiler les clients pour les faire marron chocolat. C’est du gâteau pour une bobine de fil agrémentée d’une aiguille à coudre en sucre et surmontée d’un fil qui lui n’est pas d’Ariane. Mais, d’abord, un peu d’histoire, il s’agissait à l’origine d’une véritable bûche (un rondin de bois) qui était mise dans l’âtre de la cheminée après avoir été bénie pour protéger la maison et ses habitants, puis brulée à l’occasion du solstice d’hiver pour la veillée de Noël.

 Une sorte de rondin bien formé, comme si les designers de la maison avaient pondu un vieil étron enrubanné dans un tissu pied de poule. Le maître de Granville en serait tout retourné.  S’il n’y a pas de petit lutin en plastique sur la bûche de Noël, c’est que les marketeurs de la maison avaient peur que les couturiers maison les sucent à la fin du repas. Cela aurait fait mauvais genre.

Le processus de création de Dior s’apparente à celui d’une indigestion, sorte d’ingurgitation énorme sans mesure lourde en « Caca Ho » qui lève le cœur. Le talent de la maison s’exprime finalement sous la forme parfaite dans l’expectoration d’un bronze, ma foi bien moulé. Bon appétit ! Car entre la bobine qui ne me revient pas et l’aiguille à avaler, c’est le fil qui me reste entre les dents. Mais, il ne faut pas poèter plus haut que son luth. Non ?

FM