JE PERSISTE ET SIGNE GUERLAIN

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L’année dernière, je suis rentré dans un magasin « de l’épouse de Moïse et la fille de Jéthro ». J’ai humé une multiplicité de parfums qui, pour la plupart, ne m’ont pas vraiment séduit. Pourtant, j’adore l’encens, moins les thuriféraires. Ainsi, en voyant, les flacons peu créatifs et les jus plutôt insignifiants, je repensais à ces années où 360 nouveaux flacons par an sortaient de nos usines. Mais, à un moment, je me suis arrêté devant le présentoir « Guerlain », et un floral fruité et boisé est venu titiller mes sens olfactifs, comme une éclosion majestueuse de rose suave baignée de lumière associée à une pêche blanche, enveloppant mon cœur comme ma muse. Je me suis alors dit que c’était exactement le parfum que j’aimerais porter si j’avais été une femme, et finalement, je l’ai acheté pour ma concubine, bimbo de service pour la circonstance.

Aujourd’hui, je persiste et signe, car le flacon est beau, la frette en plastique métallisée l’est également, rappelant le fameux Guerlain où l’on peint les hyménoptères à la main. Quand le jus est arrivé sur la peau suave et délicieuse de ma « Dulcinée du Toboso » le soir, je défaillis. C’était un soir où l’hiver se fait attendre, et où la Belle rêveuse se penche à mon cou, me glissa des mots si doux, d’un ton si bas, que mon âme tremble et s’étonne de la nuit qui s’approche à grands pas.

Oui, je sais, vous allez penser que je suis payé par Guerlain. En réalité, il n’en est rien. J’ai véritablement adoré ce parfum, à la fois par son emballage, son flacon, et enfin, pour son jus. Le seul reproche, qu’on peut lui faire, c’est son prix, car il est assurément très élevé. Mais, c’est ainsi ! Quand on veut de l’excellence, on ne peut pas d’un côté reprocher d’avoir des flacons moches et des jus bas de gamme et de l’autre ne pas vouloir y mettre le prix pour avoir les plus belles choses du monde. Non ?

FM