LA MODE N’A PAS D’ODEUR
Des Vespasiennes derrière les toilettes publiques et gratuites, de surcroît, qui me permettent de voyager dans Paris sans la crainte qu’une envie, plus que de raison, me fasse rentrer à la maison en urgence. J’ai testé, pour vous hier, et assurément, c’est remarquable. Bien sûr, rien à voir avec la mode, quoi que…, mais je souhaitais féliciter celui qui a eu cette idée à la mairie, car outre ma convenance personnelle, elle empêche que Paris ne sente à chaque coin de rue l’ammoniaque, cela donnera aux touristes l’image d’une ville d’un peuple évolué.
En ce qui concerne la mode, voilà un peu d’histoire pour les bimbos qui pensaient que je voulais parler de ma prostate, parce que l’urinoir, c’est bien comme cela que cela se nomme, doit l’origine de son nom à l’empereur romain Vespasien. Déjà à Rome, dans l’Antiquité, il existait des établissements spécifiques composés d’urinoirs publics dans un but sanitaire de santé publique, mais déjà le grand principe de Lavoisier s’imposait « rien ne se perd, tout se transforme » était largement appliqué.
Ainsi, l’urine était une source d’ammoniaque connue qui pouvait être utilisée pour teindre ou nettoyer les étoffes lors d’un process industriel. Comme vous voyez, il y a quand même un rapport avec la mode. C’est cet empereur Vespasien qui ordonna de lever un impôt spécial sur la collecte de l’urine, le précieux liquide pour l’industrie et le commerce de l’habillement. En fait, Vespasien n’a pas inventé l’urinoir, il a juste inventé indirectement le principe des toilettes payantes. C’est notamment lui qui aurait argumenté que « l’argent n’avait pas d’odeur » (pecunia non olet), pour faire oublier l’origine de cet impôt.
Son nom est donc entré dans l’histoire pour désigner une pissotière, et voilà donc la Reine Magot qui aura son nom associé à un petit coin d’aisance pour l’éternité, plutôt que la reine des embouteillages. Croquignolet non ?
FM