LE BUCHÉ DES VANITEUX

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Tordre le mensonge pour la vérité est une tâche difficile et concernant le reportage sur France 5 du si génial le « flop fringant », Monsieur « une minute de mode » douche comprise, souffrant probablement d’éjaculation pré-mode, raconte la mode à la sauce Poularde. Comme un prestidigitateur, il fait apparaître un collectionneur de mode inconnu du grand public, puis l’éternel Jacques Ricard, l’homme qui, à chaque fois, qu’il s’est occupé d’une maison, il lui a fait déposer son bilan, sorte d’Alain Minc de supermarché, c’est l’apothéose !

Ensuite, apparait une revenante, la Denise Dubois Dormant, sortie des appartements de Mademoiselle Chanel qu’elle faisait visiter depuis qu’elle avait été virée de la Chambre Syndicale pour avoir laissé trainer des rumeurs sur Jacques Mouclier « comme quoi, il détournait de l’argent ». Pour sa défense, quand Grumbach après l’audit, s’est rendu compte de ses mensonges, elle lui a répondu : « je vous l’ai dit, mais je ne vous l’ai pas écrit « . Didier aura eu ce jour-là, le seul acte courageux de toute sa carrière, il l’a virée séance tenante.

Et puis, apparait Alexandre Samson, inconnu au bataillon, car le seul historien de la mode que je connaisse digne de ce nom, c’est Xavier Chaumette. Puis, le Flop nous sort de sa manche « c’est historique » : arsenic et vieilles dentelles, la Frontanelle exfiltrée pour l’occasion de son Ehpad, et qui après avoir posé nue à 61 ans dans le magazine LUI vient nous exposer son cerveau, une véritable œuvre d’art. Et toujours, et encore, la Clermont-de Monterrey, qui en réalité est née Maria Luisa Perez. Elle vient donner des leçons de savoir-vivre sur la mode avec son carton qu’elle a récupéré du supermarché de Karl, qu’elle fréquentait autrefois, de la loge du premier rez-de-chaussée de son immeuble.

Caricature d’un couturier, Olivier Roustintin, qui ressemble plus à présent à ce mannequin kellieisthebest. Comme une créature toujours en recherche d’identité, et suivit du Pascal Marrant qui déclare qu’ils ont cent présentations en 2024 alors que du temps du grand Jacques, c’était déjà le même chiffre, quelle progression !

C’est la ronde des copains ou le bûcher des vanités, avec le petit Page en toile de fond qui est monté tout juste de ses Cévennes pour faire une école de mode, et qui, finalement, a monté un bureau de presse. C’était bien plus facile, mais son père était déjà dans le bâtiment, et pour construire dans la mode c’est toujours plus accessible de s’introduire par ce biais.

En bref, que des gens qui n’y connaissent rien  et qui discourent à propos de tout et de rien, et comme d’habitude, ils essayent d’extraire de leur intestin un semblant d’inspiration qui devient défoliation. Profession qui pullule de non professionnelle, redéfinie par d’autres ignares à la fois Œdipe et Sphinx pour se déchirer eux-mêmes de ne pas avoir trouvé le secret de leur impuissance.

Mais plus triste encore, c’est cette image de quelques secondes de Jacques Mouclier entre Madame Mitterrand et Jack Lang dont le nom n’est même pas prononcé alors qu’il a tant fait pour la mode française. Un Flop Fringant, dont le patronyme n’est visiblement pas usurpé, pour des mots qui raclent la gorge en haut du palais, et que nous ne pouvons décidément pas régurgiter. Bienvenue dans le monde merveilleux de la mode et du luxe.

FM