SORBIER LE REMPART DE NUAGE

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La mode et sa poésie le rendent souverain, et nous touchons toujours, en venant à un de ses défilés, à la grâce de ce poème de mode qui nous apporte la plénitude. Déformées par certains et leurs vantardises, ses robes sont des bouts d’existence incorruptibles et assez hauts pour que, ricochant sur elles-mêmes, elles tombent dans le monde de l’unité.

Nous qui sommes si déroutés et sans rêve dans ce métier pour la plupart, aveuglés par le tapage des Pharell et autres clowns, ici l’ombre se dissipe enfin pour un nuage qui nous sort, pour un moment, de notre torpeur.

Richesse d’une aventure à la limite des nuages, mais aussi dans la rosée des femmes, et pour ce couturier poète, la tempête chez lui est permanente, elle brûle les rivages du sublime, avec cette prodigieuse exquise délicatesse de l’admirable.

Sa règle : échapper à la honteuse contrainte du choix entre l’obéissance et la démence de Baudelaire ou de Verlaine. Esquivant le normal sans cesse, il nous faut franchir la clôture des empêcheurs de rêver, et faire cette course périlleuse si difficile de la féminité et de l’idéal et ses hydres immortels.

FM