SCHIAPARELLI LES AILES DU PLAISIR
Il est une malédiction qui ne ressemble à aucune autre, qui papillote dans une sorte de paresse, qui a une nature avenante et qui se compose parfois d’un visage aux traits rassurants. L’ombre échafaude, souvent et parfaitement, le secret de son appellation. Elle dessine dans le voile du ciel de quelques clairvoyants des paraboles effrayantes, et comme une sorte de repaire sombre au sous-sol de l’Hôtel Salomon de Rothschild, Schiapparelli ou les ailes du déplaisir en est son nom.
Alors que l’été éclatait, enfin après une semaine des larmes d’Allah, les invités descendaient dans un gouffre recouvert de moquette noire faiblement éclairée aux lustres en cristal à l’image du film « The Secret Sex Society ». Schiaparelli Haute Couture par Daniel Roseberry, pour un Lupanar (qui veut dire en italien » la chambre des Louves »), nous assistions à la déambulation lancinante de corsets transparents dans le salon d’une maison close, un concept piqué à Sorbier il y a quelques années.
Des dindes parmi d’autres dindes qui errent dans la « cour basse » où la poésie de la femme s’envole comme un Capestang de pacotille attaqué par la mérule, mais il est vrai que la lumière a un âge et que le noir n’en a pas. C’est peut-être cela l’histoire.
FM