DIOR GRÂCE ANCIENNE

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Cette saison, le thème qu’a choisi Maria Grazia Chiuri est de mettre en valeur la relation entre le corps, le vêtement et la performance sur un échafaudage de revendications, comme à son habitude, Grèce ancienne ou ancienne grâce ? Là est la question.

En 2022, déjà, elle faisait défiler Dior au Stade Panathénaïque d’Athènes avec des robes traditionnellement portées par les femmes de la Grèce antique, sur un fond de sneakers ou « baskets » futuristes ; modernité oblige pour le business du seigneur des Arnault. La créatrice a progressivement dépouillé ses collections haut de gamme de broderies et d’ornements, au risque de décevoir les journalistes, qui, de toute façon, ont disparu des listes d’invités, et qui venaient pour la semaine de la Couture à Paris pour admirer des robes de princesse mousseuses avec des traînes extravagantes à la Elie Saab.

Cette saison, elle a utilisé les maillots comme base de ses robes de déesse aux drapés lâches, ajoutant des broderies en mosaïque pour une touche de soirée glamour, et un clin d’œil à la créatrice de mosaïque Faith Ringgold, décédée en avril dernier. Les cheveux lissés en arrière, pour les mannequins, Chiuri est habituellement proche de l’héritage du fondateur Christian Dior. Par contre, cette fois-ci, il n’y avait guère de clins d’œil aux archives du maitre de Granville, mais la collection rappelait plutôt les robes de Madame Alix Grès.

Mosaïques romaines antiques qui montrent que les femmes étaient précurseuses du bikini en portant des poids pour les Jeux Olympiques. Le seigneur et son groupe ont financé les Jeux de Paris et ses petits soldats font leur travail de le soutenir dans sa vision. Celui qui exécute de bonne grâce les ordres, échappe toujours au côté pénible de la soumission.

FM