SOON GRILLE JONG-UN

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Il s’appelle « Soon », j’aurais dit plutôt : « bye-bye and see you soon », ou l’expérience d’un barbecue à la coréenne, car moi ce que j’aime chez les Coréens, c’est surtout le sud, mais nonobstant, j’avais l’impression d’être en Corée du Nord, enfermé dans une prison de moustiquaires comme si une mouche s’était fait emprisonner dans le bureau du Loup de cachemire.

Accueil plus que limite, parce que, comme tous ces restaurants du huitième arrondissement, comme autrefois chez Tong Yen, la patronne vous plaçait en fonction de votre look, et nous étions de retour de week-end, type bourgeois de province, et la punition fut immédiate, la table non loin des latrines. Peut-être aussi vu notre âge, elle avait pensé que nous avions quelques problèmes de prostate.

L’expérience du BBQ Coréen n’était pas au rendez-vous. Aucune différence avec une plancha et inutile de vous dire que le voyage culinaire était inexistant. Pourtant, le barbecue incrusté dans la table nous fait carrément de l’œil, pour cette viande de bœuf marinée à la coréenne puis grillée dans sa sauce, mais nerveuse très nerveuse la carcasse et le mot Némésis par Antonomase n’était pas encore assez fort. Soumis à un régime dissocié comme en Corée du Nord, nous étions ceux qui bouffent mal et les autres qui en chient.

On attendait l’Amérique, surtout le jour du dîner de Biden à l’Élysée, et sur le drapeau, on imaginait déjà rajouter une étoile à la bannière du « Soon ». Il n’en fut rien. Certes, le cadre vraiment Feng Shui est irréprochable. Les quelques tables intimistes éclairées par en dessous étaient originales, mais m’empêchaient de voir les cuisses de la Bimbo qui m’accompagnait. L’Amérique pour le Coréen des barbecues mixed-grill à Paris, c’était peut-être un peu trop demander.

FM