JE VIVAIS AVEC UNE FEMME MORTE
C’est une histoire sans histoire que l’on aurait pu écrire, il y a longtemps, et se laisser bercer par la magie des mots qui font la ronde. Mais, la réalité est toute autre. En fin de compte, c’est l’histoire d’un homme aux milles vouloir qui ne peut appliquer son pouvoir sur une femme sans plaisir.
Incroyable mais vrai : jusqu’à mes 40 ans, je n’avais jamais rencontré une femme qui n’aime pas les plaisirs de la chair, et j’ai finalement tiré un mauvais numéro, une planche en bois qui, quand je lui faisais subir les derniers outrages, continuait à fumer et à lire. Une expérience qui, compte tenu de votre virilité remise en cause, ne peut laisser cet affront sans conséquence, mais je continuais ma besogne avec application pour arriver à mes fins. Rien n’y faisait, le vide plus sidérant que sidéral.
Comme Gérard Depardieu et Patrick Dewaere dans « Les Valseuses », qui s’acharnent sur Miou Miou, je finis pas abandonner. Rien de plus insupportable, quand vous êtes un homme, de ne pas pouvoir être complaisant. Ah la “complaisance”, terme qui peut signifier tant de choses. Il désigne d’une part un rapport à autrui : chercher à “complaire”, c’est chercher à faire plaisir, ou, comme on dit de manière imagée, “brosser dans le sens du poil”. Être “complaisant”, c’est aussi faire preuve d’une grande bienveillance ou libéralité avec autrui.
Finalement, je dus me résoudre à admettre, moi qui pensait qu’une femme frigide était une femme qui n’avait rencontré que des hommes paresseux, à la laisser tomber. Me voilà maintenant avec la certitude qu’une femme frigide, cela existe mais c’est comme les poissons volants, cela n’est pas la majorité du genre.
FM