REMINISCENCE DE MODE
Avant de lancer mon magazine en ligne, j’avais un regard très candide sur la profession : je pensais que c’était une grande communauté qui sortait le soir dans les boîtes de nuit dans une ambiance de fête, et ne dit-on pas que Paris est une fête ? Mais, c’est comme partout, il y a des gens cools, bienveillants et d’autres qui le sont un peu moins. Entre les nouveaux chômeurs qui gravitent autour des shows, les demi-mondaines « Russe Koff » pouffiasses de moche, et les fausses brunes diffuseuses de conneries en spray, le milieu est tout à fait croquignolet.
Les marques ne sont pas en reste, et attisent les rivalités pour mieux profiter de l’audience. Il en est de même avec les attachées de peste et leur tête d’ampoule non recyclable. Tout ce petit monde se prend pour des stars croyant être le phénix des hôtes de ces oies. Vous comprendrez maintenant pourquoi j’ai pris le nom «Anonymode» car mon égo, qui existe certes, n’est pas démesuré au point d’essayer de briller plus haut que mon « culte ».
Mais, à finir par inviter n’importe qui ont à n’importe quoi, et comme un bon balancier (les excès engendrent toujours les opposés), les marques feront un virage à 180 degrés pour retrouver enfin les Hebe Dorsey d’antan, Libanais et Consorts qui étaient les terreurs de plumes de la profession. Ils avaient, il faut le dire, une grande connaissance de la mode et de son environnement, et, surtout, une grande culture.
Je crois avec certitude que les marques aujourd’hui préfèrent un bon crétin plutôt qu’une personne cultivée, qui pourrait « Oh Grand Dieu ! » dire des vérités premières. A l’image du nombre de vilénies, que l’on me laisse dans la section « Gossips » du site, sur les turpitudes de certains et que la décence, la loi, mais surtout, mon éducation m’empêchent de publier. La grande question est donc : qui dans les maisons, parmi tous ces incultes, va finir par choisir des gens de culture ? Ahurissant marché noir de la Fashion Week de Paris, des places de défilés vendues jusqu’à 6000 € ainsi les Shows des grandes maisons de luxe sont quasiment inaccessibles à ceux qui ne sont pas des célébrités, seul un compte en banque bien remplie les intéresse. Les concierges des grands hôtels, les directeurs d’agence de presse… vendent des places pour des acheteurs fictifs. Mais, dans quel monde Vuitton !