BALMAIN VOLE AU-DESSOUS D’UN NID DE CHOCHOTTES
Voici une âme douloureuse qui pense que tous les malheureux du monde lui sont promis ; enfant seul d’abord, puis brûlé ensuite, voilà maintenant le vol de sa collection qui elle ne volera pas si haut. Et quand, il est seul avec lui-même, devant sa page blanche, il se regarde en se frappant le front pour attirer la genèse de la création, mais rien ne vient.
Il est la vision apocalyptique de la mode d’aujourd’hui ! L’horreur serait-elle finalement humaine ? Il recherche comme il cherchait autrefois ses parents pour qu’on lui donne un Pierre Bergé pour l’aider dans sa démarche de trouver sa voie pour mieux oublier son anus horribilis.
Il est l’ennui du genre « humanocouturé » a lui seul, un baladin qui souille les lettres de noblesse de Monsieur Balmain, et le mieux, pour lui, c’est le bien d’autrui. Dans sa collection, on retrouve Dior, St Laurent, Gaultier, Scaparelli, Oscar de la Renta, … Une collection de couleuvrines vertes comme la « radio gravidité » qui ne rayonnera jamais. Et lui, si différent d’avant, que maintenant quand il se regarde dans une glace, à force de Haute couture chirurgicale, il ne se reconnaît même plus. Même Madame Wintour, qui était là pour récupérer l’argent des Qataris pour son Vogue, s’assoupissait.
L’absolu interdit à l’imagination la plus ardente de rêver, le « cata rien », comme il porte bien son nom, ou l’handicapé de l’aiguille, le tueur plagiaire de la mode reste sans inspiration. Chacals de la mode posthume, prophète des concupiscences fétides et bélitre dénué de tout talent, il continue sa besogne, qui est de ramasser les restes des lions morts, pour en vivre. Voici donc le dernier chant du cygne qui est devenu un cri d’oie pas vraiment blanche, mais moi, c’est le cri du canard que j’entends, et « Âne », ma sœur ne voit toujours rien venir.
FM