JACQUEMUS LE NÉANT DE PLASTIQUE

Huit tonnes de plastique sur la Côte d’Azur pour un couturier toujours en recherche de buzz … puisqu’il ne peut pas s’imposer par la création de robes. Ce lundi, le « coutumier » du concept a fièrement publié sur son compte Instagram une vidéo pour présenter sa nouvelle réalisation : un énorme sac gonflable, installé au bord de la plage de Villefranche-sur-Mer.

Un gonflable reprenant les formes de l’iconique sac pour bimbos cagoles de Marseille, j’ai nommé : le « bambino ». Le but : promouvoir la boutique éphémère Jacquemus qui s’est installée sur la Côte d’Azur.

Malheureusement, personne ne parle de l’impact écologique d’une telle campagne, et des polyphenols qui s’échappent à chaque seconde dans la mer finissant ainsi de polluer la Méditerranée. On estime à plus de 8 milliards de tonnes la quantité de déchets plastiques produite depuis les années 1950. La biodiversité marine est la première victime de la pollution plastique des océans.

À ce jour, on estime que 100 000 tortues et mammifères marins meurent chaque année de la pollution plastique. De plus, 90 % des oiseaux de mer ont des fragments de plastique dans l’estomac. En tout, 693 espèces marines sont actuellement menacées par la pollution plastique. Il est évident que pour lutter contre la prolifération du plastique l’exemplarité des gens de la mode doit être sans faille et, ce n’est pas en faisant mine de mettre du plastique dans l’océan pour de la publicité que l’on va montrer l’exemple à suivre.

Il s’agit là d’une simple création virtuelle, générée en 3D sur ordinateur mais qui donne l’impression aux autres que l’on peut tout faire avec la nature. Jacquemus, une marque véritablement virtuelle, parce que le créateur ne ne peut se satisfaire de sa propre réalité.

FM

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