FENDI SALOPETTES ET BIMBOS
Pas de nuisette noire pour nuits blanches chez Fendi, et dans le pays de Benito, on découvre des ouvriers perdus dans les méandres de la tenue de travail… Certes, ma conception de l’homme date plus du Néandertal que de l’Homo sapiens et, par conséquent, celui qui m’est présenté, n’a aucune de mes valeurs et de mes références. Mais, faut-il vraiment choisir et vouloir à tout prix nous faire boire dans un godillot Caterpillar d’un mignon de Henri III de mauvaise vie ou d’une Païva, au masculin, et ne pas se plaindre ?
Je ne suis pas un esprit facile, j’en conviens, mais entre la facilité pour pondre sans effort et la fécondité laborieuse des créateurs, je sais faire la différence, et il y a un abîme d’incompréhension pour mon esprit qui cogite face à cette couture. La Bimbo, à ma gauche, me fait remarquer un grand barbu, face à nous, et me dit : « il ressemble à un Viking ». Je lui réponds : « oui, probablement Ragnar Lodbrok ? » – voulant certainement l’impressionner de ma culture légendaire ! Celle-ci, toute excitée, me dit : « ouiiiiii, « Braquemard le Branque ». J’ai alors pensé : « quelle misère » !
Toujours un peu surprenant pour les béotiens, mais superbe pour les gens du métier de voir une usine de la Fast Fashion. Du rideau métallique qui s’ouvre sur des formes les plus convenues du monde. C’est une superbe idée de rendre hommage aux professionnels qui travaillent de leurs mains les métiers d’art, pendant que les autres passent leur temps dans les boîtes de Miami à faire la fête pour, disent-ils, faire grandir leur clientèle de maniaco-dépressifs. J’ai même vu une valise, non pas en carton, mais en cuir, et Linda n’était pas là ! Mais, j’ai surtout vu mieux venant de la marque il y a quelques années. Décidément, l’homme de Fendi sera un ouvrier ou …. car je n’ai vu que du bleu… de travail, bien sûr.
FM