SETCHU UN JAPONAIS A PARIS
Ce sont des petits riens lesquels mis bout à bout, que des petits riens, qui ne valent pas grand chose, longtemps on crut qu’il deviendrait bien plus que ça ces petits riens, mais ils deviennent tout simplement la vie de tous les jours et surtout un grand ensemble qui rassure le Seigneur des Arnault.
Sera-t-il le successeur de Kenzo Yamamoto ou d’Issey Miyake ? Aux commandes de son label « Setchu », qui veut dire en japonais (alimentaire), Satoshi Kuwata vient de recevoir le prix LVMH 2023 et la remise de la fameuse « étoile du Kremlin » pour son vestiaire modulable, novateur et fonctionnel, paraît-il ? Sorte d’Ikea Japonais, mais quand on apprend le nom du jury : Jonathan Anderson, Maria Grazia Chiuri, Nicolas Ghesquière, Marc Jacobs, Kim Jones, Nigo, Stella McCartney et Silvia Venturini Fendi, le doute me saisit sur la pertinence de la sélection, car ces vieux stylistes choisiraient-ils un créateur meilleur qu’eux-mêmes ?
Ce japonais de 39 ans déjà a su convaincre les huit directeurs artistiques du jury, et tire son épingle du jeu grâce à son label dit prometteur de prêt-à-porter unisexe baptisé « Setchu » lancé en 2020 « Un « Shein » vaut mieux que deux tu l’auras ». Une somme de 400 000 euros et un an de mentorat au sein de LVMH, par des gens en interne qui ne savent pas coudre une robe, un véritable must. Nonobstant l’argent mène à tout à condition d’en sortir… beaucoup.
Originaire de Kyoto, le Japonais conçoit depuis près de trois ans une mode d’origamis. Chez Satoshi Kuwata, rien de farfelu, que des créations qui ne se froissent pas, et le groupe du seigneur des Arnault en est friand. Sera-t-il comme Issey ou Kenzo, la fusion des cultures du soleil levant et de la vieille Europe, probablement pas, car Setchu, c’est plutôt la fusion des colatures, vous jugerez par vous-même. Je vous mets quand même le créateur Bum-mo Koo que j’aurais choisi.
FM