SEX BEAT ET VALENTINO
C’est comme ce film « Une journée sans fin » où Bill Murray, chaque jour, rejoue le réveil de la Marmotte. Mais là, c’est plutôt le réveil du blaireau. Pierpaolo Piccioli, le directeur artistique de la maison Valentino, sort de son rôle strict à l’Hôtel Salomon de Rothschild. D’ailleurs, la sagesse de Salomon surpassait tous les fils de l’Orient et celle des Égyptiens ; un signe peut-être.
La collection intitulée “Black Tie”, pour les éduqués « le smoking », mais visible pour Pierpaolo seulement une cravate noire pour nuit blanche, une tendance au clubbing qui a tant réussi à Slimane, et qui sera le fil rouge de la collection. Quand le couturier prisonnier d’opinion s’aperçoit que ce n’est pas la sienne, il se met à chercher des idées d’évasion.
Trois couleurs à l’honneur : le noir, le blanc et le rouge qui jouent avec des figures géométriques. Il y a une touche très Westwood issue d’une manipulation génétique de la Slimane mania, un clin d’oeil à la vieille déjantée qui a rendu son sexe à pistol. Est-ce que j’aime l’ensemble ? C’est original et créatif. J’ai envie de porter les tenues ce qui est un bon signe aussi pour un homme. La robe longue avec col et manchette se décline en jaune pâle, noir ou argenté. La jupe à paillettes portée avec une chemise blanche et une bande de tissu noir qui sublime une certaine féminité. Des tenues qui trouveront certainement preneurs pour les tapis rouges de l’été.
Evidement, la conformité est la mort de l’âme, et il ne faut pas confondre « vivre en conformité » avec « vivre en confort mité, mais celle-ci perd de son autorité car l’individualité gagne en pouvoir au fur et à mesure des années. Au final, Pierpaolo a réussi à changer le dress code de Valentino en y mettant une touche de Punk chic, un véritable tour d’équilibriste réussi. Ah !!!…. Ces Italiens toujours là depuis la Renaissance des Médicis.
Une petite explication à propos de la composition de mes articles pendant la Fashion Week : il y a tout d’abord un squelette, puis il y a les muscles qui s’étirent et se contractent à longueur de paragraphes. Avec un peu de chance, vers la fin, vous aurez comme moi perdu quelques grammes de graisse et gagné quelques astrocytes , et c’est tant mieux.
FM