YVES ST LAURENT MASCULIN FÉMININ
On avait vu apparaître en milieu de l’après-midi, une boîte noire, comme si on voulait cacher des informations de ce milieu aussi fermé. Nous avions déjà eu sur les bords de Seine, la boîte à cons, et la boîte de pandore, voici donc la boîte à songes.
C’est dans une atmosphère d’une nuit d’hiver, que l’évidence même du vestiaire, qui se voulait à la fois classique et puissant, stigmatise la femme du maître d’Oran. L’idiome des lignes pour trouver le langage des étoiles, pour un subtil dosage de la veste masculine avec des épaules extra-larges qui jouent avec le féminin, tout en douceur et en maîtrise ; une collection sculpturale, racée, avec des coupes célébrant le volume
La toge en tissu tartan était la réponse du voyage de Rome aux Highlands de Connor MacLeod. Au plafond, des candélabres qui représentaient la galerie des glaces de Versailles, dans une ambiance à demi dans la pénombre, comme si le groupe Kering voulait masquer le front row des Bimbos qui se pâment devant les photographes.
Il est vrai qu’après l’article sur Gucci à Milan (Objectif Nul), j’avais peu de chance d’être invité, mais ici, c’est le groupe où les gens sont intelligents, avec ce bon sens breton qui caractérise la famille Pinault.
St Laurent était de retour, hier soir, au Trocadéro et prenez garde que celui-ci ne remporte pas la mise, dans cette course qui se joue, cette partie de poker pour le luxe mondial entre Kering et LVMH. Un influenceur m’interpelle, suite à mon article d’hier : Vous êtes tout seul à ne pas écrire et à faire grève sur les collections ! » Après un long silence, je lui répondis : » Non, je suis le premier. »
FM