DE FAUX FAUSSAIRES DE LUXE
Souvent, je trempe mes phrases dans l’exotisme du quotidien, et après quelques « Icare » de conduite, vous vous retrouvez très vite le bec dans l’eau ! Alors, j’apprends qu’un jury fédéral a statué en faveur de la maison des « faux bourges » dans un procès en contrefaçon de marque contre l’artiste Mason Rothschild concernant la publication de « NFTs MetaBirkin ». La cour de justice a attribué à Hermès 100 000 dollars pour violation et dilution de marque, ainsi que 23 000 dollars de dommages et intérêts pour cybersquattage. Hermès avait bien besoin de cela !
L’artiste de 28 ans, Sonny Estival, avait été poursuivi par la maison de « Pantine » en novembre 2021 après avoir créé et vendu 100 jetons fongibles soit des NFTs (pour les non invertis), d’un sac Birkin virtuel. Selon la marque de luxe, l’artiste déroute les consommateurs, dilue la marque, en plus de percevoir de la valeur sur un sac à main de la maison. Et cela même quand le seigneur des Arnault a un grand respect des artistes, nous observons, qu’une maison post Jean-Louis Dumas, vient de se mettre à dos tous les artistes de la planète. Bien joué ! L’horreur est toujours Humaine.
Mason Rothschild, qui n’est pas riche comme un banquier, avait insisté avec son équipe juridique sur le fait que les représentations numériques bi-dimensionnelles étaient un acte d’expression artistique protégé par le premier amendement des Etats-Unis. Hermès s’est empressé de répondre en affirmant qu’elle est une maison de design, d’artisanat et d’authenticité qui soutient les artistes et la liberté d’expression. Comme quoi on peut avoir une mauvaise interprétation de sa propre maison !
Mais, quand on voit les condamnations de leurs propres employés qui fabriquaient des contrefaçons qui, quant à elles, étaient bien des vrais faux, soit un an de prison ferme aménagé en détention à domicile, et à une amende de 100.000 euros – vraiment pas « un big deal » – alors que l’artiste ne faisait que des images qui contribuaient à la notoriété de la marque. L’effacement est le style d’écriture favori de la maison. Car désormais, même les experts ont des difficultés à faire la différence avec une contrefaçon d’un véritable article de luxe. Les douanes, pourtant initiées aux techniques d’authentification, détruisent régulièrement des modèles originaux. Cela devient un bordel innommable et Hermès ferait mieux de se concentrer sur ce fléau.
Certaines marques s’accommodent de la contrefaçon. Par exemple en Suisse, les douanes ne peuvent pas intervenir sans leur ordre : «Même si elles trouvent une contrefaçon. Et ne passons pas sous silence les marques comme Chanel et Dior qui pillent les tissus des Ecossais pour les uns, et pour les autres elles sont taxées de pillage culturel par la « Souris Italienne. Mais quand les marquent parlent du soleil, elles en connaissent un rayon.
Cependant, la bataille juridique pourrait se poursuivre. Les avocats de Rothschild, Rhett Millsaps de Lex Lumina PLLC, a déclaré mercredi après-midi : « Nous allons faire appel. Nous allons prendre toutes les voies légales que nous avons. C’est un grand jour pour les grandes marques de luxe et un jour terrible pour les artistes. Les marques de luxe feront-t-elles tomber le premier amendement des Etats-Unis sur la liberté d’expression ? A suivre…