GIVENCHIC DEVIENT GIVENCHEAP

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Voilà encore un couturier autodidacte, mais qui lui l’assume, l’homme de Chicago, Mathew M. William, crée la couture comme une boule de flippers de l’Illinois rebondissant sur des bumpers brandés « LVM Hash » comme pour apprendre a être un expert de soi-même. Si Hubert de Givenchy m’était conté, ses amis lui auraient dit : « Venet*» voir ce que le Seigneur des Arnault réalise avec votre marque, voulant ainsi passer de l’état de Seigneur au stade supérieur, celui de devenir le Dieu de la mode en personne.

Avec des pantalons de camouflage reconstruits, une combinaison façon faux python portée à l’envers pour que le haut fasse office de jupe dans le dos, un sweat à capuche » léoparzippé » et une série de looks en nylon teintés pour un streetwear qui donne le ton. Camouflés sous les cagoules se cachent les rappeurs des banlieues de l’Illinois. Cagoules et cagoles étaient présentes sur le « Front Row ».

Voilà une couture des poèmes pour les bas fonds de Chicago : « Montrez-moi une autre ville qui chante, si fièrement d’être grossière, forte et rusée en même temps, et je vous dirais qui vous êtes. » Jetez par une malédiction magnétique au milieu du labeur et des travaux empilés, voici une grande et audacieuse limace qui s’élève avec éclat, féroce comme un chien enragé, la langue sous tension et rusée pour s’opposer à la nature sauvage à promouvoir la couture. Quand il est reparti du podium laissant apparaître sa croix tatoué dans le cou, j’ai pensé vraiment que c’était « la croix et la Bavière » pour un couturier dictateur du « Givencheap », un vrai coup de point, mais Américain comme bijou.

FM

*Philippe Venet était le concubin d’Hubert de Givenchy.

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