VUITTON UN FAKE POUR 70 MILLIONS DE LIKE
L’actualité récente a attiré mon attention sur le mensonge dans la sphère du luxe, et la dernière campagne publicitaire de Louis Vuitton réunissant Lionel Messi et Cristiano Ronaldo bat des records. En quelques heures, le cliché est devenu l’un des plus aimés de l’histoire d’Instagram, avec près de 70 millions de « likes » en cumulé. Mais, que faut-il savoir sur cette image ? Une photo considérée comme exceptionnelle, l’Argentin et le Portugais n’ayant été que très rarement photographiés ensemble, et pour cause, voilà un « fake », une photo manipulée par le groupe Vuitton.
La problématique du mensonge prend une dimension nouvelle dans le contexte des univers virtuels dans lesquels nous sommes, car aujourd’hui immergés pouvons-nous distinguer avec justesse le vrai du faux. Le déluge de données du big data nous submerge comme un tsunami et pose la question de leur vérifiabilité par les producteurs. Le terme de désinformation nous vient alors à l’esprit, le mensonge dans les univers virtuels nouveaux territoires où la dimension spatio-temporelle doit se mesurer à la vitesse de la lumière, mais reste-t-il véritablement un mensonge ou de la création.
Ainsi, voilà pourquoi le métaverse intéresse le seigneur des Arnault : passer de la photo réelle à la photo manipulée par Photoshop. Un monde nouveau s’ouvre devant nous ; celui du mensonge en le normalisant et le légitimant, car bientôt on pourra en toute impunité manipuler les images, les idées et les produits, puis… les esprits. Manipulation Métaverse ou marketing, cette nourriture donnée à des cerveaux déjà lobotomisés sera ingurgitée comme l’opium du peuple. On comprend pourquoi les humains de contrefaçon, pour ne pas dire autre chose, prennent la main sur tous les secteurs, pour une sorte de dictature soft. Et bientôt, pour un parfum, une montre ou un vêtement vous serez obligé de passer par la pression de ces groupes qui deviennent avec les années groupes de pression.
FM
PS: Ce qui caractérise le contexte cognitif et psychologique des univers virtuels est le concept d’immersion, car un individu dans un espace considéré comme fermé est défini par le fait de supprimer, autant que faire se peut, les interactions de cet individu avec l’espace du monde réel. Tout individu d’ailleurs immergé cognitivement dans un univers virtuel reste cependant physiologiquement immergé dans un univers réel où ses fonctions vitales s’effectuent. Il y a alors une dichotomie entre le ressenti, le perçu par l’individu et l’univers de ses fonctions vitales où ses activités physiques s’exercent.
Les univers virtuels ne proviennent pas d’une génération spontanée mais résultent de décisions et d’actions d’acteurs du monde réel, acteurs concepteurs la plupart du temps inconnus des cyberacteurs utilisateurs. Il est alors important pour le cyber acteur de se construire un environnement de confiance et le luxe est parfait pour cette sensation.