LES SOUS QUADRAJEUNAIRES
Ils sont paresseux, égoïstes, intolérants, souvent une casquette avec la visière sur le cou, un T-shirt fluo, un short, et surtout une planche de skate extra-longue, comme le prolongement de leur pénis virtuel. Résolument indépendants, ils se sont libérés de toutes les contraintes que constituent nos règles de vie en société. Leur travail est choisi à une besogne subie, c’est leur leitmotiv de vie.
Leur vie sexuelle se résume aux vidéos sur internet car ils n’entendent rien aux femmes et préfèrent la veuve poignet à une sexualité trop compliquée. Ils ont moins de 40 ans et collectionnent les Nike, Jordan, et se foutent complètement des montres de luxe, leur Apple Watch reste le dernier lien qu’ils ont avec cette terre, mais surtout avec leurs amies.
Ils entretiennent leur corps comme des décathloniens, mais bien sûr, ce constat de juvénilité décontractée concerne plutôt les cadres bobos que les travailleurs de chantier. Toutefois, la société doit évoluer admettre qu’à 40 ans aujourd’hui, on est moins vieux et moins mature qu’il y a encore quinze ans. Les limites ne cessent de franchir une ligne qui derrière elle aussitôt se referme, en une vague de peu de mémoire, reculant ainsi à nouveau l’horizon du franchissable. Mais il est vrai que moi je suis un vieux con…
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