LA DAME BLANCHE DE JAVEL

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À Boulogne, sur les bords de la Seine, se dressait une succession de lavoirs. On disait d’ailleurs que les eaux du fleuve lavaient mieux que toutes les autres de France. Les ménagères boulonnaises ont une certitude, c’est en souvenir de la corvée matinale d’une dame bourguignonne que les eaux de la Seine blanchissent si bien le linge ; ne histoire ou un conte  de « fait » que l’on trouve dans nos belles régions de la Gaule.

La légende raconte qu’un jour, une châtelaine des environs, voyageant en calèche et à cause de la nuit, finit sa course dans une fontaine à cause d’une femme blanche apparue sur la route. On ne retrouva jamais la trace de cette dame blanche. On dit que la fontaine était aussi profonde que le clocher de Pouilly, et que l’eau de cette fontaine, qui se jette dans la Seine, aurait des vertus de blanchiment.

Mais, les esprits rationnels voient dans cette lessive qui lavent plus blanc que blanc une autre explication. En face des lavoirs se dresse le quartier de Javel. En 1777, se construisit une manufacture pour les sels minéraux dans le but de produire à grande échelle les lessives « Berthollet ».

En effet, le chimiste Claude Louis Bertholet venait de découvrir les propriétés décolorantes du chlore et avait mis au point l’eau de javel. Qui sait si le produit miracle n’a pas un peu dérivé dans les eaux jusqu’à nos blanchisseuses de Boulogne dans ce quartier de Javel qui a complètement été remanié ces dernières décennies et qui s’appelle désormais la place du Moulin de Javel depuis 1993.

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