MAGNETUDE 10 SUR L’ECHELLE D’HECHTER

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Sans mémoire, le présent se vide, voilà donc la maison des « Faux Bourges » sous la coupole du « Grand Pastel », comme un caramel mou qui colle au palais et menace la couronne. J’avais appelé le patron et l’on m’a dit qu’il était « Tailleur ». Cela m’a beaucoup étonné car j’ai beaucoup de respect pour cette noble profession. Un tremblement de terre de magnitude quinze sur l’échelle d’«Hechter» s’en est suivi.

Soixante dix euros pour un saut dans l’inconnu, une paille, mais pour regarder la plus belle brochette de « Majestueux » consanguins souvent issus de mariages entre cousins qui viennent se retrouver en famille, un Must. Des télémétrés pour voir en masse la dernière « selle » d’Herpès, en « Vénérien » celle qui trône au fond du couloir à gauche, là où les nobles Marquis et Marquises ont la délicate attention d’appeler la « Merde », l’engrais pour les rosiers du château.

C’est le mélange de la Caroubier et Anne Idride de Saudium qui officie usuellement sur les parkings d’autoroutes avec ses copines Bulgares. Une « super chérie » pour vous faire étrier, entre leurs sabots qui ne sont pas d’Anvers. Vous pourrez y trouver toutes les pouliches, que vous désirez, croupes en arrière pour venir émoustiller le chaland. Les adeptes du Sado-Maso seront contents de venir choisir leur licol et cravache parmi les nouveautés, pour des soirées parisiennes de l’Abscisse Dumas et l’ordonné, et ainsi se plonger dans la lecture du con de Monte-Cristo.

Des sangs bleuis par les tatouages et tellement habitués au fumier, qu’ils pensent qu’on les regarde pour leur sex-appeal, alors que c’est plutôt pour leur pile de sexe. Des ignorants ne voyant pas le monde changer, des natures moyennes qui aspirent au grand, sans pouvoir l’atteindre, et qui fuient la vulgarité, sans jamais finalement pouvoir lui échapper.

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