LE BIGLOTRON DE LA LANGUE

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Je ne sais pas si la langue française a pu influencer le breton, mais la langue bretonne a donné quelques mots à notre parler national. Il y a bien sûr Dolmen et Goéland, ce qui ne vous surprendra pas. Mais, d’autres mots sont plus étonnants : cohue, qui vise une foule turbulente, découle directement du breton « Koc’hu » : une halle qui était bruyante et agitée. Quant à baragouiner, si pour certains le terme vient du latin barbaros, l’étranger qui bredouille ainsi la langue en bégayant, il viendrait pour d’autres du breton « Bara : le pain », et « Qwin : le vin ». Comment a-t-on fait pour que cette expression qui désigne un langage incompréhensible, en parlant du pain et du vin arrive à baragouiner ? En fait, figurez-vous que quand les bretons arrivaient dans les auberges de France, ils réclamaient du pain et du vin au Tavernier, et disait : »bara et qwin » au plus grand émoi du patron qui ne comprenait rien, du moins au début.

Si vous dégustez un repas à califourchon ! Souvenez-vous que le terme est issu du breton, Kall qui signifie les testicules, et du latin « furca », la fourche. L’image est frappante… Il a bien fallu donc deux langues pour obtenir ce mot ! CQFD.

Pendant que la Bretagne est prise de celtomanie, le latin se répand quasiment partout dans le reste de la Gaule. Ironie du destin, c’est exactement au moment où le monde romain entre en pleine déliquescence que sa langue s’impose. Alors, vous pouvez imaginer ce que notre langue va devenir devant la déliquescence de notre société et l’émergence de l’argot des banlieues. Comme le « biglotron » serait une machine qui permet de réparer ses propres problèmes avant qu’ils ne surviennent, tu parles venant de la banlieue car ce mot c’était la merveilleuse trouvaille de Pierre Dac en 1965. « Rien ne se perd tout se transforme.. » Lavoisier avait donc raison même sur les mots.

Anonymode

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