L’UBER SHIT DE L’AMAZON

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Sur les scanners de la police, on peut entendre plusieurs individus qui discutent des marques Françaises : « Tu veux combien de Vuitton lui dit l’un. Tu me mettras trois Dior répond l’autre. Il est vrai que Dior est toujours addict ! En réalité, les scanners de la Maréchaussée balayent toutes les fréquences des dealers de banlieues qui ont choisi de nommer chaque produit par un code mémorisable facilement. Ainsi, un kilogramme de cocaïne représente trois sacs Vuitton, deux sacs de méthamphétamine, quatre sacs Chanel, et ainsi de suite… On savait déjà que dans le luxe « la came isole de force » mais, vous avouerez que cela prend des directions insoupçonnées.

Alors donc la drogue de l’horloger, c’est le bonbon tic-tac, et pourtant, quand vous voyagez dans Paname, vous pouvez admettre que les vapeurs de Marijuana sont légion et vous entourent à chaque coin de rue. Vous pouvez sentir les vapeurs de ce THC qui encombrent vos narines sans jamais vous faire rêver. Voici les Attrapeurs de rêves qui n’attrapent rien, que seulement le sentiment d’être en haut de la montagne, là où Paul-Emile Victor découvrait le Groenland, le point zéro.

Une odeur âcre qui parcourt la ville, comme le crachat de la Soufrière, et voilà maintenant les boutiques de Cannabis, rue St Martin, qui s’installent. Chaque recoin de Paname sert à faire rouler la machine à rêves, laissant la population dans un flou Hamiltonien, et nous donnant une vision exsangue de notre société.

C’est l’Ubérisation de la machine à hallucinations, celle d’un numéro de téléphone que l’on s’échange de Iphones à androïdes, et qui livre au pied de votre immeuble la marchandise achetée chez « Uber Shit ». C’est l’Amazon du deal, pour un pays qui ne veut plus voir la réalité en face, mais plonger dans le « Songe d’une Nuit d’Eté » : rêver pour être bien, et ensuite fumer pour ne pas être mal.

Anonymode

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