BANFI FAIT DE LA RÉSISTANCE
Les Italiens se rebiffent, et en ne souhaitant pas céder au groupe du Seigneur des Arnault, marquent un tournant dans les acquisitions. Il aurait été brillant pour LVMH, de continuer à construire progressivement son portefeuille de vins haut de gamme, qui n’avait pas encore de marques italiennes digne de ce nom. Banfi est un vignoble. « Il est connu comme le houblon », ce grand vin de Toscane. Une marque idéale pour le groupe du Seigneur, associée à un château historique, pierre angulaire de l’image de luxe authentique que le groupe cherche à diffuser pour vendre l’histoire de l’histoire.
Banfi possède un vaste domaine, géré de manière durable avec une solide expérience écologique, « mais l’alcôve tue lentement quand même, c’est bien connu ». Ainsi, le rachat prévu n’a jamais eu lieu, et c’est le résultat de la vision d’une seule personne ; la présidente de Banfi, Cristina Mariani-May, fille de John Mariani, qui a co-fondé la marque de ce vin sublime. Cristina a décidé de ne pas vendre Banfi à LVMH ; un camouflet que le Seigneur des Arnault n’oubliera pas.
Motivée par le désir de conserver une participation familiale importante dans l’exploitation, qui comprend le plus grand domaine contigu d’Europe avec près de 3 000 hectares, dont un tiers est planté de vignes, Cristina a décidé de ne pas céder au groupe de luxe Français. Avec une production de 7 millions de bouteilles et un chiffre d’affaires de près de 70 millions d’euros en (2018), la maison était en recherche de partenaires financiers, mais pas de « raider », elle cherchait seulement des capitaux et non pas des « capiteux ». J’adore ces femmes qui savent dire « non » aux plus puissants. Elles sont définitivement l’avenir de l’homme. Dans le groupe du Seigneur, il y a de la mutation dans l’air…
Anonymode