CHANEL SUR UN CHAMPS DE MARS
Chanel a toujours été le rendez-vous le plus attendu des Bimbos de la Fashion Week. Les Madame « de », qui sont des anciennes portugaises reconverties par mariage, sont légion, et comme la fête à neuneu ou l’ouverture d’un « curry wurst » rue St-Denis devient un événement « un con-tournable » de la mode Française. Le défilé prendra cette fois ses quartiers sous la nef d’un Grand Palais en bois et toile plastique monté sur le champs de Mars, pour une grande messe, voilà qui est bien normal. Le groupe explique bien aux Bimbos que le prochain défilé ne sera pas sur Mars, devant le nombre d’appels, faisant exploser au passage le standard du groupe, demandant le lieu du départ de la fusée pour Mars.
Il est vrai que nous avions déjà vu un suppositoire géant, du temps de Karl, décoller sous la coupole, et puis faire « Psttttt… » Les invités Bitumeuses de la marque, plus douées pour prendre en photo leur arrière-trains que pour faire une phrase digne de ce nom, se préparent car pour elles une vie sans couture c’est comme une vie sans prothèse… C’est terne et fade
Depuis quelques années, Chanel essaie de nous donner la couleur de nos envies : le double C prend des accents « Vile ta Meuse », avec des déclinaisons fluo, rappelant les filles de la petite couronne, avec leur grand 93 sur la poitrine pour affirmer leur appartenance à leur quartier.
Bref, rien de nouveau sous la coupole du Grand Palais, à part quelques immortels de l’Académie de la couture, qui donneront leur avis. « Ces communs des mortels », anciens journalistes ou dirigeants de chambre, sont progressivement remplacés par des pétroleuses à l’Instagram chargé d’articles télégraphiques forcément bienveillants pour la marque. Un écran de fumée et, comme d’habitude, une charmante grande horizontale soufflera à sa voisine aussi distinguée qu’elle : » Je lis un livre sur l’Edit de Nantes, et j’adore cette Anglaise ». Mais, dans quel monde Vuitton !
Anonymode