DIOR OU LE CARRÉ DE l’HIPPOPO-TA L’ANUS
Autrefois, Dior, c’était l’apanage du rêve, du « New Look », du tailleur « Bar » et des toilettes si raffinées qu’on les aurait cru cousues par les anges en gants blancs nommés catherinette. Aujourd’hui, Dior, c’est… une casquette arborant une « logorrhée » éléphantesque, des sneakers vendues au prix d’un sein en « silly conne », et des sacs « Saddle » qu’on croirait échapper du dressing de Lizzie Velasquez.
La création, tellement audacieuse, qu’elle frôle l’absurde ! Pour un billet de non retour, la « Maria » nous donne le carré de soie sérigraphié avec des motifs d’icebergs « Jardin d’Hippo », présenté comme une réinterprétation contemporaine du savoir-faire ancestral. Non, « l’Hippopo-ta l’Anus », du nom de cette tendance où l’on transforme tout en imprimé ou en concept. Le carré devient le manifeste d’une époque : celle où le marketing est roi et où la création se plie aux impératifs du clic pour une « leaks ».
Dior a-t-il été « Zarahifié » ? Certes, on n’est pas encore au stade de la robe pyjama en polyester qu’on retrouve en triple exemplaires chez toutes les influenceuses bimbos de supermarché. La mécanique est bien huilée : des collections capsules à répétition, des collaborations avec des artistes dont personne ne peut citer une œuvre (dont les NFTs se vendent à prix d’or), et finirons par passer par la Fondation du bois de Boulogne, diffusant le goût du « cool » pour venir remplacer progressivement l’exigence du beau.