LES MOTS SURS DE L’AUBE
Le saviez-vous que l’onomatopée fabrique des mots à partir d’un son. Coquelicot, qui apparaît au XVIe siècle, est dérivé de cocorico, parce que la fleur rouge fait penser à la crête du coq. Cliquez, qui signifiait en 1306 « émettre un bruit sec » avait disparu de la langue française. Il revient en 1980 rapporté par les Anglais comme « To click » pour désigner en informatique l’utilisation de la souris d’ordinateur. Mais, il y a bien d’autres termes issus d’onomatopées comme chuintement, claque, hibou, hoquet ou encore zézaiement…
Au fil du temps, on va aussi découvrir que les mots sont parfois tirés des noms propres. Dès le XVIe siècle, on connaît la «lapalissade » autrement dit « une évidence inutilement précisée ». Elle nous vient de Jacques de la Palissade qui n’a pourtant rien à voir avec cette gloire posthume. En effet, c’est une chanson célébrant la disparition en 1525 de ce Maréchal de France qui fut à l’origine de ce mot. Il était à l’origine de ces différentes maximes : « S’il n’était pas mort, il serait encore en vie… Quand il était tout nu, il n’avait point de chemise… Quand il ne disait rien, il observait le silence… » Et cela a suffi pour faire de ce Monsieur de La Palice le roi des truismes. » Un Maréchal de France « blonde » avant l’heure.
Mais, Antoine Silhouette n’est pas en reste : contrôleur des finances sous Louis XV, il légua son nom à cause d’un portrait à peine ébauché, comme ses réformes fiscales qui n’aboutissaient jamais, pratiquant l’art de ces contours schématiques. Un Pascal Marrant sous Louis XV, un must non ! Les Bimbos de la Fashion diraient : « je sais très bien me servir de ma langue ».
Anonymode