COMME UNE GRIPPE EN ENFER
Les jours s’étirent, pâles et silencieux,comme des ombres effilochées au bord d’un rêve brisé, le temps s’égoutte, goutte après goutte, dans mes veines fatiguées où l’orage fait son nid. Un vent froid danse sous ma peau, il ronge mes forces, il efface mes couleurs.
Ma bouche est un désert que l’eau ne sait plus apaiser, mon corps une barque ballottée par une mer inconnue. Parfois, la nuit, j’écoute mon souffle, il est léger, fragile, incertain. comme une plume prête à s’envoler, comme une prière murmurée à l’oubli. Mais au loin, une lueur tremble encore, un éclat timide au creux de l’ombre. Un jour, peut-être, la tempête s’épuisera, et je pourrai marcher de nouveau sous un ciel apaisé.
FM