LE DERNIER EMPEREUR FRANÇAIS A KYOTO
Après des escales très écologiques à Séoul, Mumbai et New York, la collection croisière de la marque du maître de Granville débarque cette année au Japon. La maison de couture a annoncé vendredi qu’elle présenterait la collection femme, conçue par la Maria « Chérie », le 15 avril dans le jardin du temple Tō-ji à Kyoto. C’est un temple bouddhiste situé dans l’arrondissement de Kita-ku à Kyoto, mais surtout temple funéraire dédié à Ashikaga Takauji, premier shogun de la dynastie Ashikaga. Pour un enterrement de première, cela me parle.
Sous le voile brumeux, Kyoto s’éveillera et les montagnes aux alentours murmureront des secrets anciens pour le seigneur. Le souffle du vent caressera les torii vermeils, tandis que l’ombre des pins dessinera un chemin. Fondé en 796, bien avant l’ère Meiji, il était l’un des deux temples gardiens de l’entrée principale de la ville, qui était alors la capitale du Japon et le siège de la Cour impériale. C’est probablement pour cela que le Seigneur a dit oui, il parait qu’il veut, après avoir été Seigneur, devenir Empereur du luxe.
Au gré des ruelles, où le passé sommeille, les pas résonnent sur les pavés usés, les lanternes dansent d’une lumière vermeille, éclairant des âmes en quête de paix. Connu pour sa pagode à cinq étages, le temple bouddhiste a été classé au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1994, dans le cadre des monuments historiques, comme la couture de la Maria, un vrai chef-d’œuvre en péril. Et pour ne pas voir cela, je lâcherai tout de même la proie, pour Londres.
FM