DANS LE SILENCE DU CRI DE LA SOIE

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Le mot « bêtise » est polysémique, une exception culturelle française, peut-être ! Et bien que la création artistique constitue le dernier chapitre de l’expérience émotionnelle humaine, c’est la fin d’un monde qui s’estompe peu à peu de l’espace de nos vies.

Cela a commencé, il y a déjà bien longtemps, par nos droits à se soigner, que les politiques veulent nous supprimer totalement. Nous sommes, aujourd’hui, dans les mains de mutuelles qui augmentent toujours leurs prix pendant que l’État diminue sa participation à nos remboursements. Et cela, dans un silence assourdissant, le droit de se soigner gratuitement disparait lentement.

Nous avons aussi vu nos voitures, dernier espace de liberté, devenir de plus en plus petites, et le rêve, pour ma génération, d’avoir une voiture de forte cylindrée pour rouler à tombeau ouvert sur les autoroutes, s’est voilé peu à peu. Maintenant, on veut nous faire acheter des voitures électriques, à un prix abracadabrantesque, pour rouler avec de l’électricité qui coûtera bientôt deux fois plus cher qu’un plein d’essence sans plomb.

Petit à petit, le privilège d’être français s’efface, son matelas social se réduit à peau de chagrin, ainsi que les services de l’administration qui se manifestent, à présent, par de simples sites internet pour des réponses automatiques d’emails à vos demandes. L’humain quitte la France pour d’autres contrées, celles de l’aphasie et de l’argent. Chaque jour, un peu plus, nous voyons nos libertés se comprimer jusqu’à l’implosion.

Avec ces loups, qui nous entourent, toujours armés les uns contre les autres, ils se livrent une bataille féroce au mépris de nos vies, juste pour assurer la survie de leurs louveteaux, qui sont un peu crétins, et surtout consanguins. Risible acharnement qui conduit, tous ces insectes, ces moustiques, ces margoulins, en censeurs de nos vies alors qu’eux ne respectent rien. Nous, les gens de lettres, déchiquetés, avons été sucés jusqu’à la moelle du peu de substance qui nous restait.

Je finis par croire, que l’utile revenu du seigneur est préférable aux vains honneurs de la plume. Il faudrait commencer par rendre justice à tous ceux qui ont essayé de nous avoir fait connaître ce monde de la mode et que l’on a jeté aux oubliettes si facilement. Pour les autres, afin de se concilier la bienveillance de la profession dont on parle, ils s’enfoncent l’âme dans les méninges, en prodiguant un mépris pour les autres, et une estime de soi à un point qui révolte.

À tous ces grands de la mode qui dirigent l’empire, je veux leur dire que c’est un bien grand monde que le néant que vous représentez, alors régnez-y, mais surtout, restez y.

FM