FASHION LES RACINES DU FIEL

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Seul devant ma page blanche, me voilà comme un industrieux des mots, laconique comme un écho qui ne réfléchit plus. Ce matin-là, je pointais au rituel de la Facebook mania dans la plus célèbre ville de Lombardi, et j’attendais tranquillement que le génie de l’écriture vienne me chatouiller les méninges. C’était le début de la Fashion Week de Paris, et je quittais Milan pour la capitale de la « ‘Reine Magot » dans l’avion privé de François-Henri, merci mon prince.

Partageant l’avion avec d’anciennes Bimbos Russes qui, maintenant, sont toutes Polonaises ou Lituaniennes, je voyage pour mes 20 000 abonnés sur Instagram, et avec ce lectorat étendu de fanatiques prêt-à-me tuer pour faire reculer mes plus valeureuses critiques. Parfois, à la lecture de mon propre article, c’est la sidération qui engendre plusieurs minutes de silence, puis le débat interne s’ouvre dans un fracas de rage et d’outrance, mais aussi de mauvaise foi, c’est souvent elle qui l’emporte.

Hier épuisé d’examiner la réelle valeur d’une collection, je me suis assoupi, puis dans la nuit, le sentiment d’avoir été indécent s’estompe, avec la Fashion Week de Milan se terminant. Bonjour Paris, et le retour des : « tu vas bien ma chérie ou mon chéri, c’est selon » dans tous les couloirs des hôtels de luxe de la capitale, pour au final, une fois le dos tourné, recevoir un coup de couteau entre les « Homo-Plates », par les mêmes qui venaient de vous saluer avec bienveillance.

Revoir la « Ligue de ces Gentlemen de mode », octogénaires, réunis autour d’un « Pascal » qui ne vaut pas 500 Francs, me révulse, car tour à tour, ils sont des Voltaire de femmes de chambre et des Jean-Jacques du Ruisseau. Infatigables blablateurs qui suppriment les écoles par dogmatisme plutôt que par pragmatisme, en un mot, des coucous suisses aphones.

Il n’y a que feu et haine dans cette maîtresse perdue, que certains aiment plus que d’autres. L’indifférence des uns et la trahison des autres sont dans ce métier légion, et c’est une partie qui s’engage, entre le laid et le sublime, mais à la fin, c’est toujours le beau qui gagne, paraît-il !!!

FM